samedi 19 juin 2010

Saveur Inconnue : Prologue





A l'heure où j'écris ces lignes, la moitié de ce qu'on ne pourrait appeler un "roman" a été achevée. La moitié ? Je n'en sais rien en fait. J'écris au fil du temps et non au fil des pages.

Seul le décompte du temps est important car si j'attends trop, ma vision aura changé et tout serait à refaire.

Quand un évènement de ma vie (si courte soit-elle) m'émeut, quand je regarde un film, lis une phrase, entends un cri, sèche une larme, quand je retrouve une odeur perdue, quand je caresse un chat... Quand je cours dans l'herbe ou m'endors près des vagues, quand je regarde les passant,

Je me sens obligé de le coucher sur papier, je veux le faire partager comme d'autres l'ont fait pour moi. Je ne recherche ni gloire, ni fortune, ni même reconnaissance... Ce texte, c'est une bouteille jetée à la mer par un grand enfant ou un petit adulte.

Ce que je cherche, c'est le moyen de la lancer à travers les flots... qu'importe si elle n'est trouvée par personne, puisque sur mon île, je serrais heureux.

Le texte qui suit, même s'il voudrait bien le faire croire, n'est pas un roman et n'est surtout pas mon histoire. Il est le recueil des sensations, un essai sur les émotions, l'histoire de la vie adolescente telle qu'on la subit.

J'utilise ce verbe intentionnellement. Nous en venons à devoir survivre à notre adolescence... Années charnières de la vie, qui « détermineront notre futur professionnel et social » selon nos ainés. C'est aussi à ce moment que l'on découvre l'amour, la philosophie, on se questionne sans arrêt, la quête de soi commence... Tous les sens sont en éveil, notre sensibilité s'accrue et l'on s'attarde sur ces instants précieux qui font le bonheur de vivre.

Personne ne nous croit quand on dit que l'on va bien, personne ne nous entend quand on crie que l'on a mal... Alors on s'évade... Chacun dans son domaine... L'écriture, la lecture et l'amour comme la drogue, la souffrance ou la mort. Chacun fait comme il peut.

Moi, je vous donne ça.

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