mardi 1 juin 2010

Saveur Inconnue


Chapitre 8 : Septembre



Il est debout là, taciturne, dans ce même bus qui l'emmène tous les matins vers son lycée du 7ème arrondissement. Il se demande encore ce qui peut lui arriver. Son esprit lui fait encore défaut. Sa coupe de cheveux en bataille attire le regard des vieilles dames et ses yeux gris teintés de vert, celui des adolescentes parisiennes cachées derrière leurs écharpes de septembre. Il pousse un soupire…

Ces parisiennes… les filles du 7ème arrondissement... toutes les même… elles le repoussent pour la forme, elles ne jouent qu’avec œillades et battements de cil… Un mauvais jeu de carte qui ne marche qu’au bluff… et puis finalement, ne se lassent pas d’écouter ceux qu’elles pensent être plus réfléchi qu’elles… pour enfin tomber "éperdument amoureuses"…

Lui, il ne se lassera jamais de les voir s’extasier devant la beauté d’un texte sans jamais pouvoir expliquer pourquoi…

Lui…

On en sait toujours autant sur lui. Mais est-ce vraiment important ?

Lui c’est toi, c’est eux.

Lui, c’est le jeune garçon que l’on n’ose pas regarder dans les yeux au fond du métro, lui c’est la jeune fille qui reste assise seule et attend le prince qui l’emmènera danser, c’est une révolte adolescente qui tombe, se plie puis enfin se couche…

Lui c’est celui qui refermera ce livre en ayant vécu quelque chose en voulant continuer à vivre.

Lui, c’est moi.

Je ne croyait pas en l’amour, je ne croyais pas en Dieu… je ne croyais même pas en moi… j’ai encore tant de chose à dire…

Je me suis trouvé en écrivant… peut-être te seras-tu trouvé en lisant.

« Des lendemains qui chantent, malgré la pluie battante… »


Fin

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