
Le jeune garçon se dirige d’un pas nonchalant vers la sortie du lycée, personne ne lui a posé de question… pour les autres, il avait la grippe…
« Une grippe de trois semaines… il sont fort dans l’administration scolaire... »
On aurait dis que les profs voulaient que les autres ne croient pas à cette histoire :
Quelques remarques par-ci, un sourire narquois par-là.
L’ambiance devenait de plus en plus lourde… comme un vent chaud des îles, désagréable alors qu’on en attend du réconfort.
Une apparition lui a dit un jour : « il est beaucoup plus facile d’être triste que d’être heureux. »
C’est vrai.
Mais la recherche du bonheur prend toute une vie, alors que découvrir la tristesse peut prendre un seconde… le temps pour Margot. de partir sans un mot, le temps pour deux voitures d’entrer en collision, le temps pour perdre un être cher… le temps pour comprendre que l’on n‘est plus un enfant, le temps pour apprendre que la vie est difficile, que certaines personnes sont mauvaises, le temps de croire à un mensonge.
L’Amour peut donner le plus grand des bonheur… que ce soit l’amour fraternel, filial ou celui qu’on appel amour de cœur.
Mais l’amour donne aussi la plus grande des tristesses... de par son absence.
L’amour c’est la vie, sinon pourquoi l’amour de cœur ? On peut vivre sans amour, comme on peut vivre dans la tristesse… car certains trouvent une consolation ailleurs… ne serait-ce que dans le plaisir…
Alors que recherche-t-on ? Une vie de plaisir plutôt que le bonheur ? Un bonheur regroupant tout plaisirs ?
Ca n’existe pas.
Blonde, brune, brune, blonde, rousse, châtain clair, etc…
Ca n’est pas ça pour lui l’amour… l’amour c’est laisser un trace dans le cœur de quelqu’un… et, peut-être, en garder une trace aussi… quelque part…
« Je me souviens de ces regards… des regards comme ceux-ci, je ne les oublierais jamais… on vois tout dans les yeux… »
En Maths, il lit les Nourritures Terrestres.
Il lui est souvent arrivé de se perdre totalement au fil de la lecture… rêvant à d’autres horizons.
Puis retour à la réalité. Mais pendant que le jeun homme goutait à la mélancolie d’un souvenir inventé, ses yeux continuaient à parcourir les pages aux même rythme uniforme qu’il leur imposait… Il se retrouvait ainsi perdu au milieu des phrases, tel un étrange au sein d’une terre inconnue.
« Que mon livre t’enseigne à t’intéresser plus à toi qu’à lui-même, puis à tout le reste plus qu’à toi »
Si il écrit quelque chose, il voudrait que ce soit ça. Une invitation à déchirer le papier après l’avoir lu. A brûler les mots après qu’ils aient existé… C’est ça la sublimation de la vie… Exister, rien qu’une fois peut être, mais réellement exister puis s’envoler en poussière, et laisser une trace dans le cœur des hommes…